J’ai fait un essai avec Chat GPT : Je lui ai indiqué mon profil et je lui ai demandé un profilage alimentaire selon Taty Lauwers. Puis j’ai demandé une synthèse. Et j’étais impressionnée.
Les informations sont justes, par rapport aux informations que j’ai données à ChatGPT, (sauf pour la partie recommandations pour l’hygiène de vie : je lui ai clairement indiqué que j’étais de diathèse 1 et il a recommandé des exercices doux à destination des diathèses 2. Et aussi pour les produits laitiers : pour un vata en ayurvéda les produits laitiers de vache peuvent être recommandés…)
En tout cas, pour un cas simple de profilage (là, je ne parle pas d’audit !) je trouve les recommandations de l’IA assez pertinentes et nous le savons tous qu’elle s’améliore très vite. On peut donc présumer que d’ici quelque temps, si vous lui demander votre profilage, elle vous donnera que des informations justes.
Alors pourquoi je vous en parle, vous allez me demander. J’y viens.
Il est tentant de croire qu’avoir la bonne réponse suffit…
Il est tentant de croire qu’avoir la bonne réponse suffit pour changer.
Faire des tests. Obtenir une analyse et une liste de recommandations.
« Mange ceci, évite cela. »
On croit que c’est réglé, voilà ce qui nous manquait. Nous avons la solution.
Mais ce que j’observe depuis 15 ans dans mon cabinet ne soutient pas cette croyance.
Ce n’est pas parce que nous avons la réponse que nous allons pouvoir en profiter.
Comment ça ? – allez-vous vous demander ? Voici quelques observations.
Comprendre ne veut pas dire incarner
Vous pouvez lire une analyse nutritionnelle ultra-précise.
On peut vous dire : « Votre profil est : groupe sanguin O, Vata, diathèse 1, chasseur, donc voici votre régime idéal. » Et on vous délivre une semaine de menu type comme ChatGPT m’a fait.
Et peut-être que tout cela est juste. Techniquement. Sur papier.
Mais peut-être que vous êtes végétarien. Peut-être que vous détestez le goût du coco ou du beurre. Ou que vous êtes très attiré par les produits laitiers. OU au contraire, pas du tout. Ou les petit-déjeuners protéinés proposés vous horripile etc. etc.
Comprendre avec la tête ne veut pas dire savoir avec le corps. Vous pouvez essayer de vous y conformer, et peut-être cela se passera même très bien dans un premier temps (les quelques premières semaines de changements alimentaires, quels que soient les changements, sont pratiquement toujours bénéfiques. Mais passé ce délai, tout devient un peu plus complexe, le corps nous rappel à l’ordre et surtout à ses préférences).
Essayer, ce n’est pas adopter ; Et surtout, suivre des recommandations cela ne signifie pas changer dans la durée.
Parce qu’on ne change pas juste avec de l’information.
On change par l’expérience.

Le vrai chemin de la transformation
Le vrai chemin vers une transformation durable, ce n’est pas :
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« Voilà ce que tu dois faire »
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« Tiens-toi à cette méthode »
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« Suis ce plan, et tout ira bien »
Le vrai chemin, c’est :
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Tester une recommandation.
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Constater que ça marche… ou pas.
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Observer comment on se sent, comment on digère, comment on dort, comment on pense. OU en est la joie de vivre, la libido.
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Puis ajuster.
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Se tromper.
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Réessayer.
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Écouter le corps, encore.
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Puis recommencer dès le début.
- Avancer, pour garder l’équilibre, suivant votre état de stress, la saison, niveau d’énergie et d’activité etc.
C’est ce processus qui permet d’apprendre à se connaître réellement. C’est le gage d’une vraie connaissance de soi. Ce qui servira comme fondation solide pour continuer, de manière autonome dans les bonnes conditions après la fin de l’accompagnement.
Une solution venue de l’extérieur ne transforme pas forcément de l’intérieur
Quand quelqu’un nous donne une réponse toute faite, on agit souvent par-dessus notre ressenti.
Par devoir. Par obéissance. Ou par peur des symptômes.
Parce qu’on espère que cette fois, on pense qu’on l’a trouvé, le graal.
Par espoir de régler une fois pour toutes ce qu’on ne comprend pas.
Mais un changement qu’on n’a pas exploré soi-même, dans son propre vécu, n’a pas de racines.
Et ce qui n’a pas de racines, s’envole au premier vent :
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Une autre vidéo YouTube prometteuse.
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Une autre méthode miracle.
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Une nouvelle crise qui chamboule tout.
Parce qu’on n’a pas intégré, on n’a pas « digéré », incorporé, on n’a pas intégré.
On a juste reçu une réponse toute faite, appliqué une recette.
Ce qui nous change vraiment, c’est ce qu’on vit
Ce qui reste, ce n’est pas ce qu’on sait. C’est ce qu’on a expérimenté.
C’est ce moment où vous avez compris dans votre ventre que tel ou tel aliment vous alourdit.
C’est cet aliment qui nourrit durablement, en vous donnant une énergie stable pendant des heures, sans grignotages ou sans penser au prochain repas.
C’est cette semaine où vous avez senti que vous aviez plus d’énergie en mangeant chaud (ou froid).
C’est cette fois où vous avez désobéi à une règle « santé », et que votre corps vous a remercié.
C’est là que vous apprenez.
Que vous sentez.
Que vous ancrez. Ce qui transforme, c’est ce qu’on a vécu, éprouvé, traversé.
Des erreurs qu’on a faites et qui nous montrent la pertinence ou non pertinence des préceptes.
Le rôle du thérapeute : accompagner et faciliter l’exploration et pas de délivrer des solutions ou des réponses
Mon travail n’est pas de vous donner la vérité.
C’est de vous accompagner dans un processus de découverte, qui est le vôtre.
Avec des essais, des doutes, des retours en arrière.
Avec VOTRE cadre de référence, avec VOS valeurs, avec VOTRE histoire.
Et aussi, petit à petit, une conscience plus fine de vous-même.
Vous apprendre à faire avec vous, pas contre vous.
Pas juste à « appliquer » une solution.
Mais à écouter, à sentir, à ajuster.
À trouver votre rythme, votre corps, votre sagesse.
Ce qui soigne, ce n’est pas une méthode. C’est le chemin parcouru en conscience, avec le corps. Ce qui guérit, c’est l’expérience incarnée, pas l’ordonnance parfaite.
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